Parcourir le Chemin du Fauvisme à Collioure

C'était le jeudi 29 octobre 2020

 

Vidéo : Parcourir le Chemin du Fauvisme à Collioure - le jeudi 29 octobre 2020

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Musique : A Day Without Rain - Instrumental
Enya

Image de fond de la page : collage à la manière de Matisse

 

André Derain - Bateaux à Collioure

André Derain - Bateaux à Collioure

 

Henri Matisse - La fenêtre ouverte à Collioure

Henri Matisse - La fenêtre ouverte à Collioure

 

André Derain - Le séchage des voiles

André Derain - Le séchage des voiles

 

Henri Matisse - La plage rouge

Henri Matisse - La plage rouge

 

André Derain - Le faubourg de Collioure

André Derain - Le faubourg de Collioure

 

Henri Matisse - Barques à Collioure

Henri Matisse - Barques à Collioure

 

André Derain - Le phare de Collioure

André Derain - Le phare de Collioure

 

Henri Matisse - Intérieur à Collioure la sieste

Henri Matisse - Intérieur à Collioure la sieste

 

André Derain - Barques de pêcheurs à Collioure

André Derain - Barques de pêcheurs à Collioure

 

André Derain - Collioure le village et la mer

André Derain - Collioure le village et la mer

 

Henri Matisse - Les toits de Collioure

Henri Matisse - Les toits de Collioure

 

Henri Matisse - Collioure l'église

Henri Matisse - Collioure l'église

 

Henri Matisse - Port d'Avall

Henri Matisse - Port d'Avall

 

Collioure le port l'église

Collioure le port l'église

 

La place à Collioure

La place à Collioure

 

Collioure en 1920

Collioure, le port d'Avall et le faubourg dans les années 1920 - Mela Muster

 

Collioure - Le Faubourg au Port d'Avail - carte postale

Collioure - Le Faubourg au Port d'Avail - carte postale

 

Collioure - Le Faubourg - carte postale

Collioure - Le Faubourg - carte postale

 

Affiche Collioure

Affiche Collioure

 

Affiche Collioure

Affiche Collioure

 

Affiche Collioure

Affiche Collioure

 

Affiche Roussillon

Affiche Roussillon

 

Le chemin du fauvisme

C'est le 16 Mai 1905 que Matisse arrive à Collioure, il descend du train et déposes ses bagages, ses cartons, ses couleurs dans la seule auberge du village, avenue de la gare chez Dame Rosette. Matisse part à la découverte de ce village, niché entre mer et montagne et pense à son ami Paul Signac venu en 1888 et peint plusieurs toiles.
Collioure, c'est au premier regard une montagne de vignes travaillées en escaliers, des murettes de pierres sèches, parsemées d'oliviers et de figuiers.
Collioure est un village lové entre clocher et château, prières et combats, il est le fruit d'une histoire millénaire. C'est une liaison intime entre la mer et la terre, une étreinte puissante qui a découpé les roches en criques, en anses où la couleur s'amarre et se balance sur le bois des barques catalanes. C'est ce premier regard qui devient fondateur.
Matisse abandonne progressivement le pointillisme pour son émotion. Devant ce potentiel créatif, il invite André Derain à le rejoindre. Pour cet homme du nord, Collioure est un choc lumineux. Les deux peintres partagent une complicité et sont en quête d'un nouveau monde pictural. Ensemble, ils s'adonnent à leurs pressentiments picturaux. Les artistes se confrontent à Collioure et travaillent intensément en plein air, parcourant le village pour en saisir toutes les variations, pour être au plus près de l'émotion.

Derain écrit à son ami peintre Maurice de Vlaminck :
"Le fauvisme a été pour nous l'épreuve du feu... les couleurs devenaient des cartouches de dynamite. Elles devaient décharger de la lumière."

A Collioure sur le chemin du fauvisme

En mai 1905, suivant le conseil de Paul Signac, Henri Matisse (1869-1954) arrive à Collioure (Pyrénées-Orientales). En juillet de la même année, André Derain (1880-1954) quitte Chatou (Yvelines) et l’atelier de Vlaminck pour le rejoindre. Ce que les deux amis découvrent alors les bouleverse : une grande plage constellée de barques colorées, des maisons peintes des mêmes couleurs, des filets de pêche étalés que ravaudent des femmes vêtues de noir. Le tout sous une lumière toujours changeante, extraordinaire. Alors que Derain est un jeune peintre, Matisse a déjà la trentaine, une épouse et trois enfants. En 1905, après dix ans d’études à Paris dans l’atelier de Gustave Moreau notamment, Henri Matisse cherche sa voie. Il a besoin de ressources pour faire vivre sa famille et il est un peu découragé. Cet été 1905 sera décisif.

A Collioure où, en compagnie de Derain, il travaille dans deux ateliers, son pinceau se libère. Tous deux prennent leurs distances avec la représentation de la réalité, ses couleurs, ses perspectives. Ce qu’ils recherchent : l’expression directe de l’émotion sur la toile. La rendre perceptible, accessible au spectateur quel qu’il soit. Ainsi vont naître des tableaux où le contraste des couleurs crée perspective et composition et où la transcription de la lumière pose des jaunes, des oranges, des roses, rouges, des bleus et des verts « inventés » par les peintres.

A la fin de l’été 1905, Henri Matisse et André Derain rentrent à Paris. Les toiles de Collioure, avec des œuvres de Manguin, Vlaminck et d’autres encore sont présentées au Salon d’Automne. On connaît la suite de l’histoire : avec leurs couleurs étonnantes, leurs aplats approximatifs, leur aspect parfois inachevé, les tableaux réunis dans cette salle font scandale. Le journaliste Louis Vauxcelles parle de fauves. Le Fauvisme est né.

Le chemin du Fauvisme à Collioure, à suivre seul ou sous la conduite d’un guide, est une balade dans la ville ponctuée de reproduction de tableaux peints par Derain et Matisse au cours de ce fameux été, dont les originaux sont dispersés dans différents musées en France et à l’étranger ou dans des collections privées.

Depuis 1905, la plage a bien changé, désormais coupée en deux. Les barques catalanes colorées à voile latine ne sont plus, ni les ravaudeuses vêtues de noir et les pêcheurs. Néanmoins, l’activité continue d’une autre manière ; on déguste toujours l’anchois et la sardine ; l’église et son drôle de clocher, le château royal n’ont pas pris une ride. Au bord de la belle eau bleue scintillante à la lumière du matin, des vieilles pierres et des façades colorées, des vignes en terrasse et des bougainvilliers en fleurs, des oliviers et des pins, on se prend à imaginer ce qu’André Derain et Henri Matisse ont dû découvrir il y a plus d’un siècle : un enchantement de couleurs, d’odeurs et de lumière qu’on a irrésistiblement envie de transcrire, restituer et partager.

Partez à la découverte de ces reproductions dans le centre-ville :
- Henri Matisse, Collioure, 1905
- André Derain, Le Faubourg de Collioure
- Henri Matisse, Barques à Collioure, 1905
- André Derain, Le Phare de Collioure, 1905
- Henri Matisse, Collioure, 1905
- Bateaux de pêcheurs Collioure, 1905 - Henri Matisse, La Moulade, 1905
- Les toits de Collioure, 1905
- Collioure, le village et la mer, 1905

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Collioure par Damian Elwes

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