Le courant d'Huchet

un cyprès chauve dont les racines ressortent de la terre pour oxygéner l'arbre l'hiver, quand il a perdu ses feuilles

un cyprès chauve dont les racines ressortent de la terre pour oxygéner l'arbre l'hiver, quand il a perdu ses feuilles

à Léon et Moliets (Landes) - 29 octobre 2009

Le courant d'Huchet

Le Courant d'Huchet relie le lac de Léon à l'océan.
Site classé en 1932, réserve naturelle en 1981, il a été découvert en 1908 par Gabriele D'Annunzio, de passage dans les Landes.

Plus tard, vers 1920, Maurice Martin, Rosny Jeune, Loys Labèque le font connaître dans toute la France.

Après le lac, où vous trouvez les derniers nénuphars jaunes, vous entrez dans une partie marécageuse d'une grande richesse botanique, on y trouve en abondance l'Osmonde Royale, les Karebs dont nos pères se servaient pour rempailler les chaises, la Sagittaire et bien d'autres espèces.

Après le barrage de la nasse qui sert encore l'hiver pour la pêche à l'anguille, on entre dans la partie sauvage du Courant d'Huchet ; dans cette forêt vierge, le batelier a du mal à naviguer tellement la rivière se rétrécit ; on y trouve des hibiscus roses et des cyprès chauves dont les racines ressortent de la terre pour oxygéner l'arbre l'hiver, quand il a perdu ses feuilles.

A l'approche de l'océan, la végétation devient toute différente, avec beaucoup de roseaux, des baccaris et une plante très envahissante : la myriophyle du Brésil, d'origine Sud-Américaine.
Après 10 km de course, le Courant d'Huchet se jette dans l'océan à Moliets.

 

 

les racines du cyprès chauve ressortent de la terre pour oxygéner l'arbre l'hiver, quand il a perdu ses feuilles

les racines du cyprès chauve ressortent de la terre pour oxygéner l'arbre l'hiver, quand il a perdu ses feuilles

un cyprès chauve dont les racines ressortent de la terre pour oxygéner l'arbre l'hiver, quand il a perdu ses feuilles

un cyprès chauve dont les racines ressortent de la terre pour oxygéner l'arbre l'hiver, quand il a perdu ses feuilles

barque à la maison de la Nasse

barque à la maison de la Nasse

Fernande devant la maison de la Nasse

Fernande devant la maison de la Nasse

le courant d'Huchet dans la forêt galerie

le courant d'Huchet dans la forêt galerie

Fernande... adossée à un chêne-liège...

Fernande... adossée à un chêne-liège...

Fernande a 70 ans, le chêne-liège, lui, a été planté sous Henri IV il y a 400 ans

 

Le chêne-liège (Francis Cabrel)

Adossé à un chêne liège,
Je descendais quelques arpèges
En priant Dieu Bouddha que sais-je,
Est-ce que tu penses à nous un peu ?

Le monde est aux mains de stratèges
Costume noir, cravate beige
Ou turban blanc comme la neige
Qui joue de bien drôles de jeux.

Il y a dans nos attelages
Des gens de raison, de courage,
Dans tous les camps de tous les âges
Dont le seul rêve est d'être heureux.

On a dressé des cathédrales,
Des flèches à toucher les étoiles,
Dit des prières monumentales,
Qu'est-ce qu'on pouvait faire de mieux ?

Etes-vous là, êtes-vous proche
Ou trop loin pour entendre nos cloches
Ou gardez vous les mains dans les poches
Ou est-ce vos larmes quand il pleut ?

D'en haut de vos très blanches loges
Les voyez-vous qui s'interrogent
Millions de fourmis qui pataugent
La tête tournée vers les cieux.

Sommes-nous seul dans cette histoire,
Les seuls à continuer à croire ,
Regardons-nous vers le bon phare
Ou le ciel est t-il vide et creux ?

Adossé à un chêne liège
Pris comme dans les fils d'un piège
Je descendais quelques arpèges
Je n'avais rien trouvé de mieux.

Où êtes-vous dans l'atmosphère,
On vous attend on vous espère,
Mais c'est le doute et le mystère
Que vous m'aurez appris le mieux.

Adossé à un chêne liège
Je descendais quelques arpèges
Par un après-midi pluvieux.

Je descendais quelques arpèges
par un après-midi pluvieux.

 

Le courant d'Huchet

Landes - novembre 2009

 

Le courant d’Huchet est long d’environ 9 km. Dans sa partie amont, il est composé de trois bras, appelés canes, qui traversent une zone marécageuse gagnée sur l’étang. Ces trois canes se réunissent au lieu-dit « la Nasse » pour devenir un seul et unique cours d’eau : le courant d’Huchet.

Un ouvrage hydraulique situé à cette jonction permet de réguler les niveaux d’eau dans l’étang de Léon, ceux-ci étant maintenus entre 7,20 m et 7,40 m NGF, en application du règlement d’eau.
Après le barrage, le courant devient plus "torrentiel" et sinueux et façonne son lit entre les dunes dans lequel son lit a tendance à s’enfoncer, évolution qui a justifié la mise en place de seuils.
Il oblique ensuite à angle droit vers le sud, entre le marais d'Huchet et le marais de la Pipe, et longe le cordon dunaire sur environ 3,5 km avant de trouver un passage permettant aux eaux de l'étang d'atteindre l’océan.
L'administration des eaux et forêts fit redresser cette partie du cours d'eau, dans les années 50, en coupant les méandres qui érodaient la dune en rive droite et la forêt de protection rive gauche.
Le courant d’Huchet reste le seul cours d’eau landais dont l’embouchure n’a pas été définitivement fixée, malgré divers projets ou tentatives plus ou moins aboutis.

Actuellement, pour faire face aux déplacements de l’embouchure vers le sud, liés au transit sédimentaire océanique, des travaux mécaniques, sans extraction de matériaux, sont réalisés annuellement par la commune de Moliets.

Le courant d’Huchet est un milieu aquatique d’eau douce courante qui subit la pénétration des eaux des grandes marées. En effet, l’influence de la marée dynamique est perceptible jusqu’aux premiers seuils du marais de la Pipe. La limite de salure des eaux a été fixée par décret (04/07/1853) au niveau de Deléon à 800 m en amont de la laisse de basse mer. Des mesures ont cependant montré que la véritable limite de salure se situe à environ 2 km en amont de l’embouchure soit 1 km en amont de Deléon. Cette relation permanente avec l’océan permet une pénétration des poissons d’eau de mer dans le courant (dont les civelles).

Les berges du courant sont colonisées par une frange de feuillus (aulnes, saules, chênes), depuis le barrage de la Nasse, où le courant est extrêmement mince, jusqu'au pont de Pichelèbe, où il s'élargit notablement sur les deux rives.
Cette végétation de feuillus bordant la rivière forme une forêt galerie, claire dans la partie amont (entre le barrage de la Nasse et le seuil des Allemands), plus dense dans la partie aval. En sous-bois, la végétation plus ou moins hygrophile est souvent dominée par les laîches et les iris en pied de berges. Ponctuellement se développent de belles stations de populage des marais (Caltha palustris), d’osmonde royale (Osmunda regalis) et d'hibiscus des marais (Hibiscus palustris).

 

 

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